Titre | Ethnographie des relations sociales en milieu urbain |
Auteur | Maxime FELDER |
Directeur /trice | Sandro Cattacin |
Co-directeur(s) /trice(s) | Alessandro Monsutti |
Résumé de la thèse | Qu’est-ce qui permet à la société de tenir ensemble? Cette question classique de la sociologie se pose de façon encore plus pertinente en milieu urbain, où des individus très différents doivent partager un espace restreint. Les politiques des villes ont aujourd’hui souvent pour objectif de favoriser la mixité de leurs populations, afin, notamment, de renforcer la cohésion sociale. Les sociologues sont divisés sur les effets de la diversité en milieu urbain, et les enquêtes empiriques qualitatives sur ce sujet sont rares.
A Genève, certains quartiers du centre ville présentent une mixité qui semble exemplaire. Le quartier des Pâquis, par exemple, rassemble sur 1km2 18’000 personnes, dont 60% d’étrangers - des réfugié-e-s comme des fonctionnaires internationaux. Des logements bon marché y côtoient des appartements luxueux. Le quartier est connu comme celui de la prostitution et du trafic de drogue, mais aussi celui des hôtels cinq étoiles. Ce contexte offre l’opportunité d’étudier les effets de ces formes de mixité promues par les gouvernements et les planificateurs urbains. Alors que ceux-ci tentent d'éviter des concentrations spatiales de populations défavorisées, un nombre croissant de chercheurs/ses questionnent la pertinence des politiques dites de social mix. Parmi ces critiques, certaines affirment que la proximité spatiale n’induit pas forcément de la proximité sociale. D’autres montrent que la proximité d’individus différents peut exacerber les tensions, alors qu’au contraire, être entouré d’individus plus proches socialement (de même origine par exemple) peut représenter des ressources.
Mon projet vise à étudier la mixité à travers les relations interindividuelles à l’échelle de l’immeuble d’habitation. Quels types de relations les habitant-e-s d’un immeuble entretiennent-ils/elles entre eux/elles, et comment ces relations permettent-elles, ou non, de gérer l’altérité et la cohabitation ? Mon projet est de mener une enquête de terrain dans plusieurs immeubles de Genève. Celle-ci comptera principalement des entretiens compréhensifs au cours desquels, grâce à la combinaison de l’approche ethnographique et de celle de l’analyse de réseaux, je tenterai de retracer les liens entre les habitant-e-s de l’immeuble. Ce projet se situe dans le courant des études sur les sources de la cohésion sociale en milieu urbain. La question de la diversité y tient une place particulière, étudiée comme source ou comme frein à la cohesion, dans le contexte genevois. |
Statut | terminé |
Délai administratif de soutenance de thèse | 2018 |
URL | http://unige.ch/sciences-societe/socio/fr/maximefelder/ |
http://lnkd.in/tDmTNF | |