Chantier doctoral II

Vendredi 17 octobre 2008, Université de Fribourg

 

Responsables : 

Morgane Kuehni, assistante, UniL (<script type="text/javascript"> </script>

David Pichonnaz, assistant, UniFr (<script type="text/javascript"> </script>)

Valérie Rolle, assistante, UniL (<script type="text/javascript"> </script>)

 

Argument

Au vu du succès remporté par la journée de doctorant-e-s organisée en avril dernier à Genève, nous proposons à nouveau ce module fait par et pour les doctorant-e-s. L’objectif des chantiers doctoraux est de nous réunir et de débattre de certaines questions et difficultés que nous rencontrons dans le cadre de l’élaboration de nos thèses. Lors de cette journée, six doctorant-e-s présenteront des « ateliers » autour de leur thèse. Si leur contenu est déterminé librement par le ou la doctorant-e qui les anime, la forme se doit d’être interactive et donc de laisser aux participant-e-s la possibilité de discuter, de débattre des questions proposées par le ou la responsable d’atelier. L’objectif est de construire des espaces d’échanges, c’est-à-dire des lieux où chacun-e peut intervenir et apporter son expérience et son savoir-faire.

La journée verra se dérouler parallèlement trois ateliers le matin et trois autres l’après-midi. Les intéressé-e-s participeront à deux ateliers, l’un le matin (ateliers A, B et C) et l’autre l’après-midi (ateliers 1, 2 et 3). Afin de garantir une répartition adéquate dans les ateliers, ils-elles sont également prié-e-s d'indiquer un deuxième choix en remplissant, comme d’habitude, le formulaire d’inscription figurant sur ce site. (A envoyer à Magali Dubey et aux responsables du Chantier.)

Délai d’inscription : 6 octobre 2008

 

Présentation des ateliers

Ateliers du matin (10h15-12h15)

Atelier A : « Enquêter avec diverses méthodes »

présenté par Ngoc May Du

Cet atelier propose de discuter sur les enquêtes en sociologie qui mobilisent plusieurs méthodes à la fois. À l’aide de matériaux empiriques provenant de mon travail de thèse, je vais présenter des manières de faire du terrain auxquelles j’ai eu recours. Ces situations d’enquête sont par exemple : une promenade de chien, une fête de voisinage, une visite d’appartement. Il s’agit alors de voir comment des méthodes diverses (l’observation, l’entretien, le film, la photo, l’analyse de documents médiatiques) participent à l’élaboration d’une recherche.

Parallèlement, le statut du chercheur ou de la chercheuse constitue aussi un sujet d’interrogation. Comment gérer les multiples « casquettes » qu’on revête dans les situations d’enquête en particulier et au sein de la recherche en général ?

Sujet de la thèse : Espaces publics urbains et processus de gentrification. Pour une étude praxéologique de l’habitat, de la culture et des relations sociales dans un quartier lausannois.

 

Atelier B : « Analyse des données et présentation des résultats : les difficultés de la comparaison interculturelle »

présenté par Josiane Mbarga

En phase de récolte des données, j’assiste aux consultations de ménopause au CHUV et mène des entretiens avec des médecins et des femmes. Je propose d’apporter les données partielles recueillies à Lausanne et à Yaoundé, au Cameroun, afin de discuter de la présentation des résultats sous l’angle de la comparaison interculturelle. La réflexion, lors de cet atelier, s’articulera autour des atouts et des difficultés de la comparaison interculturelle, en prenant appui sur :

- quelques extraits de mes entretiens

- une étude comparant le vécu de la ménopause en Afrique et en Occident, pour illustrer quelques avantages et pièges auxquels on peut être confronté lorsqu’on adopte une démarche comparative.

Sujet de la thèse : Représentation et vécu corporels féminins. Essai analytique et comparatif de la ménopause en Suisse romande et au Centre-Cameroun.

 

Atelier C : « Les étapes de la construction d’une problématique : de l’objet au questionnement »

présenté par Anne-Vaïa Fouradoulas

Ma recherche vise à éclairer les logiques et les modalités d’existence des organisations politiques de la gauche radicale en Suisse. Les contours de la problématique qui guide cette étude ont pris un certain temps à se dessiner, à se clarifier. A partir de l’objet empirique qui m’intéresse, à savoir les groupes appartenant à l’espace politique radical suisse, je me suis lancée dans une prospection de longue haleine qui m’a menée dans diverses directions tant théoriques que méthodologiques.

C’est cette difficile, mais non moins passionnante, quête d’une problématique que j’aimerais discuter dans cet atelier : comment satisfaire des « tiraillements » interdisciplinaires lorsque l’on a reçu une formation de base dans une autre branche (histoire), comment surmonter les nombreuses embûches ou simplement motiver ses choix, etc. Les étapes ayant permis de mettre en relief mon objet d’étude, qui correspondent à autant de nouvelles formulations de problématiques, pourront servir de base pour un débat et un échange de vue sur la bonne manière de procéder pour s’ancrer le plus efficacement possible sur un questionnement scientifique.

Sujet de la thèse : Organisations politiques de la gauche radicale en Suisse : modalités d’existence et logiques dans une démocratie consensuelle.

 

Ateliers de l’après-midi (14h-16h)

Atelier 1 : « La recherche sociologique en terrain sensible: dilemmes méthodologiques et solutions »

présenté par Àgi Földhàzi

Cet atelier se veut la continuation d’un atelier animé en avril 2008 par Benoit Beuret et François Kaech concernant les enjeux éthiques de la recherche sur des "sujets sensibles". La manière dont l'enquêté et l'enquêteur se rencontrent, et les enjeux de cette rencontre, ainsi que les choix méthodologiques (observation, entretien, focus group) façonnent l'échange et conditionnent la production des données.

Partant des données de mon terrain, l'étude sociologique des échanges économico-sexuels, l'atelier considère – sans exhaustivité – une série de difficultés méthodologiques inhérentes aux terrains sensibles, voire à la recherche qualitative. Une attention particulière est accordée aux rencontres asymétriques en terme de genre. L'atelier propose d’inventorier les pistes pour optimiser la recherche, en échangeant sur nos expériences, réussites et échecs.

Sujet de la thèse : Prostitution et rapport de pouvoir.

 

Atelier 2 : « Après la récolte des données, de leur analyse à l’écriture de la thèse : comment s’y prendre ? »

présenté par Sami Coll

L’atelier que je propose d’animer est méthodologique. Non pas en ce qui concerne la récolte des données, mais sur la façon de les traiter pour procéder à l’analyse et aboutir à l’écriture du manuscrit de thèse. Comment s’y prendre ? Faut-il utiliser un logiciel ? Lequel ? Comment s’assurer de ne rien louper ? Faut-il revenir sur ses hypothèses de départ ou bien sont-elles obsolètes ? Comment être exhaustif ? Que faire pour ne pas être noyé dans toutes ces données, ces idées, ces hypothèses et ne pas perdre pied ?

Ce sont ces questions que je souhaite traiter dans cet atelier en expliquant comment je compte m’y prendre. On discutera des difficultés rencontrées et de l’aspect « bricolage » avec lequel on est forcément amené à composer tôt ou tard… J’attends des participants qu’ils me fassent part de leur opinion sur ma démarche et qu’ils racontent également comment ils s’y prennent ou comment ils pensent s’y prendre le moment venu.

Sujet de la thèse : Consommation sous surveillance : de la liberté à la contrainte. L’exemple des cartes de fidélité.

 

Atelier 3 : « Accès au terrain et recueil de l’information, quelles difficultés d’un terrain en Afrique (Mali) ? »

présenté par Talkalit Walet Aboubacrine

Dans les années 80, les institutions internationales encourageaient les états africains à décentraliser leurs pouvoirs politiques et administratifs dans une optique d’inclusion des populations locales au développement et de redéfinition du rôle des états. Les autorités maliennes ont initié une réforme de décentralisation en 1993, fondée sur la consultation et la participation des citoyens. Mon travail de thèse interroge les formes de cette consultation et de cette participation.

Cet atelier propose un retour sur une expérience de terrain menée en février 2008. Le matériel récolté par observations et « causeries-entretiens » soulève en effet diverses difficultés. Comment accéder aux différents informateurstrices ? En quoi est-il impératif de composer avec le statut de la chercheuse (appartenance culturelle, sexe, etc) ? En quoi les particularités d’un terrain africain questionnent-elles la « boîte à outils » méthodologique habituellement utilisée en sciences sociales ?

Sujet de la thèse : Les nouvelles recommandations des organisations internationales pour le développement de l’Afrique : mythes et réalités. Coopération, décentralisation et populations rurales : le cas des nomades au Mali.

 

Programme de la journée

9h00 – 9h30 Accueil des participant-e-s

Rendez-vous au « salon » du Département des Sciences de la Société au 3ème étage, secteur G (tout au bout du bâtiment)

9h30 – 10h00 Plénum  Salle G.314

Pause café

10h15 – 12h15 Sessions A ; B ; C  Salles G.314, G.414 et G.514

Repas de midi à la Mensa de Pérolles

14h00 – 16h00 Sessions 1 ; 2 ; 3   Salles G.314, G.414 et G.514

Pause café

16h15 – 16h45 Plénum de clôture de la journée Salle G.314

Les discussions pourront se poursuivre pour celles et ceux qui le souhaitent autour d'un verre (à la charge des participant-e-s).

 

Informations pratiques

Adresse: Université de Fribourg

Faculté des Sciences Economiques et Sociales (SES) -  Site de Pérolles -  Bâtiment 21 (cf. plan)

Accès

Les trois lignes de bus suivantes partent de la gare (arrêt « Pérolles-Charmettes ») :

Bus n°1 (direction Marly);  Bus n°3 (direction Pérolles)  ; Bus n°7 (direction Cliniques)

www.tpf.ch

À pied : environ 15 minutes. Suivre le boulevard de Pérolles jusqu’au grand rond-point. Le bâtiment des SES est moderne et facilement repérable grâce à une série de statues en métal rouge disséminées devant celui-ci.