Embeddedness. Les résistances du terrain ou comment entrer et se maintenir sur son terrain

12-13 mai 2016

M. Bourrier (UNIGE), C. Moricot (Paris I, Panthéon Sorbonne)

M. Bourrier (UNIGE), C. Moricot (Paris I, Panthéon Sorbonne), P. Fournier (Aix-Marseilles), M. Waelli (Ecole supérieure de santé publique, Rennes), G. Morel (Université Pierre et Marie Curie)

Dans ce module, on cherchera à s'interroger de façon renouvelée sur les contraintes et les opportunités qui pèsent sur les chercheurs qui veulent observer et comprendre de l'intérieur des mondes organisés auprès d'acteurs qui déploient leurs activités quotidiennes. L'expérience des deux responsables de ce module est fondée sur des terrains réalisés dans le nucléaire, dans l'aviation, au sein de l'armée auprès de la chasse, ou dans la conduite des drones, à l'hôpital, ou dans une grande organisation internationale. Il semble qu'aujourd'hui on soit sans cesse dans l'obligation de ré-affirmer que la sociologie n'est pas une science normative et que la retenue du jugement est bien un principe fondamental de la pratique de la socio-anthropologie. Ainsi faire du terrain à l'intérieur des organisations (de toute nature) requiert ruses, infiltrations, négociations incessantes, de façon à accéder, à couvert ou pas, à contrôler son entrée, et être contrôlé par son terrain, et témoigner des conditions dans lesquelles les activités, le travail, les décisions se prennent au jour le jour. Puis se posent les questions de la publication, de l'anonymisation et des arrangements trouvés par le chercheur pour à son tour protéger son terrain. Bref, c'est à toute une série d'opérations d'embarquements que le chercheur est confronté le plus souvent dans une grande solitude. Nous souhaiterions rendre compte et partager nos expériences pour que reste vivante cette pratique d'une sociologie «au plus près» possible.

Ovronnaz

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