Amaranta Cecchini
Désirs et attachements en ligne. Une analyse des rencontres et des trajectoires amoureuses dans les mondes sociaux virtuels.
Les mondes sociaux en ligne constituent des espaces de sociabilité privilégiés à l’heure du web 2.0. Volontiers qualifiées de « virtuelles », les rencontres et les relations qui s’y nouent mettent en scène des expériences qu’il est cependant délicat de distinguer du « réel ». En se penchant sur le cas particulier des relations amoureuses par une approche qualitative, ma recherche a pour objectif la compréhension des dynamiques et des enjeux qui caractérisent ces intimités créées en ligne. Elle se fonde sur deux questions principales:
Comment le vécu amoureux en ligne s’intègre-il dans les expériences relationnelles des individus ? Alors que certaines relations noués dans les mondes sociaux virtuels se développent dans ces espaces seuls, d’autres les débordent pour se perpétuer à travers d’autres plateformes relationnelles ou d’autres médias (forums, réseaux sociaux, e-mails, etc.). Il s’agit dès lors de saisir les nuances et les ajustements dans ces formes d’intégration, ainsi que les différentes formes de liens qui les soutiennent.
Comment les enjeux amoureux contemporains se traduisent-ils dans les relations nouées dans les mondes sociaux « virtuels » ? Les scénarios qui guident les trajectoires amoureuses sur Internet préexistent à son essor et sont le produit d'une longue histoire de la construction du couple et des affects. L’individualisme – et les revendications d'autonomie, d'accomplissement personnel et d'égalité qui l’accompagnent – remet en question le modèle conjugal romantique hérité de l'après-guerre. De nouveaux modèles se développent, mais ne parviennent pas toujours à se concrétiser parce qu'ils se heurtent à des valeurs et des normes profondément inscrites dans l'imaginaire collectif. Ma recherche a donc pour objectif d’analyser la traduction de ces enjeux dans les relations nouées en ligne.
Mots-clés: Couple, amour, Internet, sociabilité en ligne et hors ligne
Directeur de thèse : François Hainard
Institutions de rattachement : Université de Neuchâtel
Année d’inscription de la thèse : 2009
Soutenance prévue en (à titre indicatif): 2013