Francesco Galetta
Tensions et conflits scolaires comme expression de la pluralité de logiques d’action contradictoires. Le cas de la scuola media dans le canton du Tessin (Suisse)
Parmi les nombreux objets que la recherche en éducation fragmente, l’un d’entre eux, relativement peu étudié, se manifeste pourtant sous des formes concrètes et identifiables : il s’agit des relations conflictuelles impliquant différents acteurs scolaires. Nous avons choisi de porter notre attention sur les conflits entre les acteurs de l’école secondaire inférieure tessinoise, en nous donnant pour objectif de les comprendre en les référant à la pluralité des logiques relationnelles internes et externes à l’institution.
Nous proposons une recherche qui sort du domaine strictement scolaire pour aborder la dimension éducative dans son ensemble. Cela permet d’opérer un retour sur l’institution scolaire à l’épreuve de la pluralité des relations qui caractérisent l’expérience individuelle. Ainsi, le travail de thèse vise à la compréhension des tensions et des conflits dans l’institution scolaire comme résultat de possibles contradictions entre les logiques d’action plurielles des acteurs sociaux impliqués et comme résultat des transformations sociohistoriques des mondes relationnels et de leurs connexions.
Les acteurs sociaux s’engagent dans des relations sociales plurielles et changeantes, hétérogènes voire contradictoires. Ces contrastes le plus souvent externes à l’école peuvent déboucher sur une coloration particulière des conflits scolaires classiques ou engendrer de nouveaux conflits internes. Afin d’étudier la pluralité des logiques d’action, une approche en terme de « mondes sociaux » semble être pertinente. Les acteurs sociaux passent continuellement d’un monde à l’autre, ce qui nécessite en permanence le déploiement d’efforts d’adaptation.
Les approches en termes de mondes sociaux comportent cependant toutes le défaut de négliger la dimension historique. C’est ici que le deuxième axe de la recherche intervient. Il s’agira non seulement de saisir l’acteur au présent, engagé dans des relations multiples mais aussi de l’envisager de façon dynamique, à l’épreuve des transformations sociohistoriques. La perspective historique sera développée sous l’angle des processus d’individualisation qui caractérisent la société occidentale.
Directeur de thèse : André Petitat
Institutions de rattachement : Institut des sciences sociales, Université de Lausanne
Année d’inscription de la thèse : 2008
Soutenance prévue en (à titre indicatif): 2012