Stéphanie Lachat
L'industrie horlogère et l'emploi des femmes, ou la construction des rapports à l'emploi
La présente recherche traite de l’articulation des sphères professionnelle et non-professionnelle, ainsi que des mécanismes de son assignation historique aux femmes travailleuses. Elle est étudiée à travers les discours et les pratiques patronaux, pris comme révélateur privilégié de la dynamique des rapports sociaux de sexe. Ainsi, nous interrogeons la socio-histoire des relations entre femmes, hommes, patronat et emploi: quand, comment et pourquoi les rapports à l’emploi des femmes et des hommes, des mères et des pères, évoluent-ils ?
Cette étude repose sur un travail d’archives, complété par des entretiens. Elle s’inscrit dans le courant de la sociologie historique. Depuis quelques années, les milieux patronaux présentent en Suisse un intérêt renouvelé pour l’insertion des femmes sur le marché de l’emploi. Les mesures qu’ils proposent passent par la 'conciliation famille-emploi'. Face à ce phénomène, inspirée par la démarche généalogique qui vise à éclairer une problématique actuelle par l’étude du passé, notre recherche remonte aux années 1870 et s'étend jusqu'aux années 1970.
Mots-clés: Sociologie, histoire, ‘conciliation famille-emploi’, privé-public, industrie horlogère.
Directrices de thèse : Delphine Gardey et Margaret Maruani
(La thèse correspond également à un projet candoc du FNS dirigé par Franz Schultheis et Anne-Françoise Praz, géré par l'Université de St-Gall)
Institutions de rattachement : Université de Genève
Année d’inscription de la thèse : 2007
Soutenance prévue en (à titre indicatif): 2012